La furca

Après les réformes de Mario (Ier siècle av. J.-C.), en temps de campagne mais aussi lors de séances d’entraînement, les légionnaires romains effectuaient des marches de plusieurs kilomètres, au cours desquelles chaque soldat devait emporter son équipement et ses rations. C’était la plaisanterie de la part des soldats eux-mêmes, par laquelle ils s’appelaient « les mules de Mario ». Cette réforme a permis aux légions d’étendre leur rayon d’action beaucoup plus loin et avec de plus grandes garanties d’autosuffisance, loin de la Ville. Pour faciliter le chargement, les soldats utilisaient un outil appelé furca, sorte de simple croix de bois ou croix qu’ils portaient sur leurs épaules. De là, le légionnaire accrochait autant d’ustensiles qu’il le pouvait, afin que la longue marche au soleil, sous la pluie ou dans le froid soit plus légère.

 

 

 

De chaque furca pendait, entre autres, un sac en cuir appelé loculus ou poire. Il se composait de deux pièces de cuir cousues ensemble, avec une ouverture pour introduire des objets minces, peut-être des documents en parchemin, des tablettes écrites, des outils, des tabelae cerata ou tout autre objet de valeur.

 

Le contubernium

 

Le contubernium était la plus petite unité militaire de l’armée romaine, constituée de légionnaires. Sous l’Empire, il forme un groupe de huit hommes (dix contubernia par centurie et six centuries par cohorte, soit un total de 480 hommes). Sous la République, l’unité minimale devient une décurie de dix hommes.

Chaque contubernium pouvait compter sur deux “serviteurs”, équivalents au support de troupe actuel, qui conduisaient les mules portant le paquetage et approvisionnaient les légionnaires en eau durant les déplacements de troupes. En outre ces serviteurs étaient souvent des ouvriers spécialisés comme des charpentiers ou des maréchaux-ferrants. Les légionnaires d’un contubernium partageaient leur tente, d’où leur nom de contubernales ou la chambrée dans les camps romains. La chambrée est parfois appelée contubernium.

Les hommes d’un contubernium étaient punis collectivement. Si un des membres commettait un acte déshonorant durant la bataille ou même s’ils essuyaient une défaite, ils devaient subir la décimation.

Le nombre des citoyens qui formaient une centurie ayant augmenté, la décurie s’accrut dans la même proportion. Ce nom s’appliquait aussi à une subdivision de la milice. Le chef d’une décurie, civile ou militaire, était nommé décurion. On donnait aussi le nom de décurions aux sénateurs des colonies romaines et des municipes.

Trois grandes étapes se succèdent dans l’entraînement :

  • La mise en forme comprend natation, saut, course, gymnastique marches avec ou sans équipement.
  • Les activités militaires basées sur l’escrime particulière du glaive, le lancer du pilum, le tir à l’arc, le maniement de la fronde, l’équitation….
  • Enfin, la discipline du combat en unités tactiques qui assure à la légion une suprématie certaine dans les engagements.

Le légionnaire est un salarié, et sa solde de base tourne autour de 250 deniers d’argent soit 1000 sesterces de bronze ou 4000 as de cuivre. Mieux payé qu’un ouvrier agricole ou un petit paysan, mais il doit acheter tout son équipement.

Une tunique de lin revient de 6 à 7 deniers et certains dépensent plus de 60 deniers par an pour leurs vêtements !

Une mesure de vin ordinaire coûte 1 as mais pour un bon vin, il faut compter 4 as.

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